samedi 9 mai 2009

IDAHO 2009: SEMAINE DE VISIBILITE TRANS SUR LE CAMPUS DE NANTERRE

Rejoignez Etudions Gayment sur le campus de Nanterre pour une semaine de visibilité trans.

Du lundi au vendredi 15 nous diffuserons un tract aux étudiantEs et au personnel de la fac.
Ce tract sera accompagné d'une campagne d'affichage comprenant des messages sur les identités trans, contre la transphobie...

Une table d'information et de prévention sera installée sur la campus pour discuter plus en profondeur des questions soulevées
par notre tract et aborder d'autres questions: prévention des IST, homophobie, lesbophobie etc

Enfin, un débat animé par Etudions Gayment et des intervenantEs extérieurEs
aura lieu
autour du thème de la transphobie et des transidentités
le jeudi 14 mai à 12h30 autour de notre stand placé au centre de la pelouse au milieu du campus
(en cas de mauvais temps, rdv au local G208).

Pour plus d'informations:
http://etudionsgayment.blogspot.com
et etudionsgayment@gmail.com

Action avec OUTrans samedi 16 mai à 16h devant Beaubourg : venez faire du bruit contre la transphobie (sifflets, casseroles etc)...


Voici notre tract:

TRANS, FIERES ET EN COLERE!!

Chaque année, lors de la journée du 17 mai l'International Day Against HOmophobia and transphobia (IDAHO)
est l'occasion de lutter contre les discriminations liées à l'orientation sexuelle et aux identités de genre.
Contre l'invisibilisation des questions trans dans l'espace public, Etudions Gayment bouge son boule :
campagne d'affichage et de visibilité, stands, débat. Rejoignez Etudions Gayment pour lutter contre la transphobie!!

LE GENRE, CA SE CONSTRUIT, LE CORPS AUSSI

Être trans (transsexuelLE, transgenre…), c’est ne pas se reconnaître dans les catégories d’ « homme » et de « femme »
qu’on nous colle arbitrairement sur le dos à la naissance.
C’est refuser de se définir par rapport à un système normatif qui fait s'équivaloir le genre (identité sociale, culturelle) et le sexe (biologique, génital).
H ou F, bleu ou rose, bite ou chatte, 1 ou 2 pour la sécu: on veut pas se laisser enfermer dans ce système binaire de la différence des sexes
et on préfère explorer nos corps et nos identités de genre comme de multiples possibilités encore à découvrir.
Mais ce droit de chacunE à disposer de son corps et son identité est nié ou est limité par les agressions transphobes que nous subissons chaque jour:
gestes, regards, insultes, agressions, voire meurtres. S'ajoutent à ces actes, une transphobie officielle, plus insidieuse parce qu'institutionnelle,
mais tout aussi violente et qui vient légitimer les discriminations qui interviennent dans l'espace public.

NOUS NE SOMMES PAS DES MALADES MENTAUX

Etre trans est considéré comme une maladie par l'Organisation Mondiale de la Santé qui édite une liste des pathologies mentales (CIE-10).
En outre, l'Association Américaine de Psychiatrie estime dans son Diagnostic and Statistical Manual (DSM4) que les trans sont atteints de troubles mentaux.
Ces instances ont beau être contestées, elles servent de référence internationale, notamment en France où les psychiatres,
autoproclamés experts en "transsexualisme", servent de caution pour que la transphobie d'Etat puisse s'exercer.

CE N'EST PAS AU PSY DE DIRE QUI JE SUIS

En France, le parcours officiel d'unE trans suppose d'entrer dans un protocole long et strict qui nie la multiplicité des transidentités
et les réduit à un modèle hétéronormatif: avoir entre 25 et 40 ans, être séronétigatifVE, être hétérosexuelLE dans le genre revendiqué,
ne pas avoir d'enfants de - de 18 ans ni être mariéE, avoir des revenus réguliers...
Ce parcours officiel donne un pouvoir démesuré aux médecins, et en particulier aux psychiatres, qui décident à notre place
si nous pouvons prendre des hormones, avoir recours à la chirurgie, changer d'état civil.

La Haute Autorité en Santé (HAS), à la suite des demandes associatives répétées,
vient enfin de produire un rapport concernant la prise en charge médicale des personnes trans.
Ce qui devait être un premier pas pour plus de concertation entre médecins et trans,
entre autorités publiques et associations n'est qu'un foutage de gueule de plus qui montre le peu de cas qui est fait des trans et de leur parole en France.
En effet, le rapport prévoit notamment un flicage et une sélection des personnes souhaitant entrer en transition:
par exemple, obligation de vivre dans le genre revendiqué sans prendre d'hormones
ce qui expose les personnes à des violences dues au décalage possible entre morphologie et habillement.

Etudions Gayment exige :

-la dépsychiatrisation des trans : retrait de la liste des maladies mentales de l'OMS et du futur DSM5 (prévu en 2012)
-l'instauration d'un réel dialogue entre médecins et trans: choix du médecin, aide à l'autodiagnostic...
-la prise en compte de nos revendications dans le rapport de l'HAS et un protocole qui soit adapté à nos besoins réels
-un accès facilité au changement d'état civil
-une vraie politique de lutte contre les discriminations liées à l'identité de genre, notamment à travers la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité) et l'Education Nationale
-le remboursement des frais médicaux et chirurgicaux liés au processus de transition

Rejoignez-nous pour parler des transidentités, jeudi 14 mai à 12h30 autour de notre stand au milieu de la pelouse (au local G208 s'il pleut).

Etudions Gayment : association féministe de Paris X Nanterre, respectueuse de toutes les genres et de toutes les sexualités.

etudionsgayment@gmail.com

http://etudionsgayment.blogspot.com/

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