mercredi 31 décembre 2008

Queer Foot à Nanterre dimanche 4 janvier !!!

OD du chocolat ou de la mifa, c'est pour toi!!!

Si t'en as marre des guirlandes, du pull jacquard de ton oncle, que t'es musulmo-bouddhiste et dans une secte anti-sapin, ou tout simplement que tu détestes Jésus et ses anniversaires à n'en plus finir, viens fêter le non-anniversaire de Gouineland-sous-Bois lors d'une parodie de la nativité où Jésus est un ballon, les gouines des apôtres et toute la monde shoote dans le bébé!!! Mais au fait qui fait l'âne?!

RDV dimanche 4 janvier à partir de 14h30 à l'entrée de la fac de Nanterre
(RER A Nanterre université) où de sémillantes hôtesses t'indiqueront le chemin sinueux qui mène au bâtiment H (attention exceptionnellement nous ne jouerons pas au gymnase),
on jouera de 15h à 17h et y aura moyen de prendre des sexy douches...

Alors ramène ton gel (douche et/ou lubrifiant), de la bouffe et de la bibine, il s'agirait pas qu'on meure de faim et viens te décrasser ton body, on va te faire suer la truffe au chocolat!! Et ramène tes copines nom d'une pipe!!

Bisous frétillants et impatients...

Johnny Dèpe

Marche du 1er Décembre 2008 : Journée Mondiale de Lutte contre le SIDA


AG : Casse du système de santé, qui va casquer ?

dimanche 16 novembre 2008

Trans et FièrEs : On lâche pas l'affaire !

Etudions Gayment organise jeudi 20 novembre et pour la première fois, le TDOR sur la fac de Nanterre. Le Transgender Day Of Remembrance sera l'occasion de toucher un public peu familier avec ces questions. Venez nous aider à être visibles en portant du violet. Rdv à 10h au local d'Etudions Gayment et toute la journée sur la fac pour des actions de visibilité et des diffusions de tracts.

Etudions Gayment local G208, université Nanterre (RER A Nanterre Université)

plus d'infos : etudionsgayment@gmail.com VIENDEZ !

TRANSGENDER DAY OF REMEMBRANCE

Trans et fièrEs : on lâche pas l’affaire…


Chaque jour des trans sont invisibiliséEs, insultéEs, agresséEs, assassinéEs, mais chaque jour nous luttons contre les discriminations dont nous sommes l’objet et nous nous battons pour exister. Le Transgender Day Of Remembrance (TDOR) est l’occasion de montrer que nous sommes là et que nous continuerons à lutter pour nos droits.

Être trans (transsexuel LE, transgenre…) c’est ne pas se reconnaître dans les catégories d’ « homme » et de « femme » qu’on nous colle sur le dos à la naissance. C’est refuser de se définir par rapport à un système normatif qui rabat le genre (identité sociale, culturelle) sur le sexe (biologique, génital) : la sacro-sainte « Différence des sexes ». Nous refusons de nous laisser enfermer dans ce système binaire (H ou F, bleu ou rose, bite ou chatte, 1 ou 2 pour la sécu …) et préférons explorer nos corps et nos identités de genre comme de multiples possibilités encore à découvrir. Cela peut aller du simple jeu sur les représentations (notamment à travers les vêtements) à une transition physique (hormones, opérations), voire à un changement d’état civil.

La transphobie est un ensemble de pratiques (gestes, regards, paroles) qui nous refuse ce droit à nous auto-déterminer, c’est-à-dire à être qui nous sommes. Cela passe par des assignations de genre constantes et souvent inconscientes (pourquoi dis-tu « bonjour madame/monsieur » quand tu pourrais simplement dire « bonjour » ?), ou par des difficultés à voyager ou à retirer un paquet à la Poste parce qu’on n’a pas la tête de ses papiers. La transphobie au quotidien, c’est le fait de désigner une personne par un genre dans lequel elle ne se reconnaît pas ou plus. Mais il existe des formes et des degrés de transphobie encore plus graves et malheureusement très fréquents : insultes, coups et violences qui peuvent aller jusqu’au meurtre.

En outre, ces actes sont légitimés par une transphobie institutionnelle (médicale, judiciaire, étatique…). En France, entamer un parcours trans officiel suppose d’entrer dans un protocole médico-judiciaire lourd qui donne un pouvoir démesuré aux psychiatres, autoproclamés « experts » en transsexualité. Cette expertise, qui n’est en fait qu’une idéologie du genre déguisée, s’appuie sur des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé pour qui les trans sont des « malades mentaux » qu’il faudrait par conséquent soigner. Le peu de cas qui est fait des questions trans à la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité est enfin symptomatique de la surdité de l’Etat concernant ces discriminations : la HALDE ne prend en compte, de façon parcellaire, les questions de transphobie que depuis un an.

Face à ce constat de désengagement des pouvoirs publics contre les violences auxquelles nous nous heurtons quotidiennement, nous avons choisi de nous visibiliser en investissant l’espace de la fac : pour que l’université ne soit pas un lieu par lequel passe la transphobie, fais gaffe à ce que tu fais, fais gaffe à ce que tu dis…

Exigeons ensemble :
- la dépsychiatrisation des trans (retrait de la liste des maladies mentales et l’instauration d’un réel dialogue entre psys et trans)
- Une vraie politique de lutte contre les discriminations liées au genre
- Un accès plus facile au changement d’état civil
-
Le remboursement des frais médicaux et chirurgicaux liés au processus de transition

Etudions Gayment, association féministe et respectueuse de tous les genres et de toutes les sexualités.

Contre-Manif pour la défense du droit à l'IVG

Ne laissons pas l'espace public aux anti-IVG !



Parce que rassemblement des SOS Tout Petits, cathos anti-IVG, qui fêtent leur 22 ans d'existence,



Rendez-vous samedi 15 novembre 13h30 pétantes sur le Pont au Double, M°Saint Michel



Manif appelée par Ces chieuses de féministes, collectif féministe contre l'ordre moral.






TRACT D'APPEL :



NOS CORPS NOUS APPARTIENNENT !



Le samedi 15 novembre, Sos Tout Petits, association catho anti-avortement, prétend fêter son 22è anniversaire en plein cœur de Paris, devant Notre-Dame. Pas plus que les participants à de récentes manifestations similaires telles que la Life Parade du 18 octobre, la « marche pour la vie » du 11 octobre, la marche annuelle de « 30 ans ça suffit » en janvier, et les régulières prières publiques « en réparation des crimes de l'avortement » à St Michel, ils ne s'attendent à une réaction, assurés d'une protection policière, de la présence de leur service d'ordre fascisant, et de l'indifférence des milieux militants. Alors que la défense du droit à l'avortement apparaît comme une revendication plus que consensuelle, sa remise en question publique semble de moins en moins rencontrer une opposition politique. Laisserons-nous un nouveau rassemblement anti-IVG se dérouler en toute impunité ?



L'IVG, un droit menacé



Sur le plan législatif, l'IVG est insidieusement remis en cause, notamment par l' « Acte d'enfant sans vie », modifié en août dernier, qui permet d'inscrire à l'état civil tout « enfant né sans vie », quelque soit son stade de développement, mais aussi par la tentative de qualifier d'homicide involontaire la perte d'un foetus, par exemple lors d'un accident de voiture. Problème fondamental, la clause de conscience qui donne la possibilité aux médecins de refuser de pratiquer un avortement, censée être provisoire au moment de la promulgation de la loi Veil, n'a jamais été retirée. Cette loi établit dès lors moins le droit à l'IVG à proprement parler qu'une dépénalisation de l'IVG; elle reste donc fragile et est toujours menacée.

Actuellement, on rencontre des difficultés croissantes pour avorter en France : le délai de 12 semaines, l'un des plus courts en Europe, oblige nombre de femmes à aller avorter à l'étranger, et le système de protection sociale est de plus en plus menacé par les réformes qui mettent en péril le droit à la santé. Enfin les IVG sont couramment pratiquées dans des établissements hospitaliers par des médecins généralistes, dont beaucoup, issus de la vague militante du Planning, sont sur le départ, or cet acte est peu enseigné dans les facs de médecine. Certaines régions manquent de médecins prêtEs à pratiquer des IVG, et ceux-celles qui le font sont déconsidéréEs par leurs confrère-soeur-s, témoignant du pouvoir des médecins qui font obstacle à la pratique de l'IVG, producteurs de normes. Outre le manque de médecins, les avortements se pratiquent souvent dans les maternités, témoignant d'un ordre moral médical et gouvernemental qui enjoint les femmes à devenir « mères ».

L'accueil en grande pompe de Benoît XVI en septembre par le chanoine Sarkozy, accessoirement président de la République française dite laïque, et assurant la présidence de l'Union Européenne, laisse à penser que, de fait, la religion catholique et ses institutions sont reconnues en France comme productrices d'une morale et de normes sociales légitimes. C'est la preuve de l'hypocrisie du discours ethnocentré sur la laïcité, qui instrumentalise le droit des femmes à des fins racistes : le patriarcat serait aujourd'hui uniquement le fait des autres, étrangerEs, immigréEs, musulmanEs.



La défense du droit à l'IVG reste aujourd'hui un enjeu majeur des luttes féministes



Car s'opposer à l'IVG, c'est affirmer la volonté de perpétuer le contrôle religieux, social et politique des corps des femmes, qui participe à la construction sociale de la maternité comme le rôle social auquel les femmes sont assignées. La maternité vue comme une fonction « naturellement » féminine renvoie à la différenciation posée comme essentielle entre hommes et femmes, sur la base de marqueurs biologiques, différenciation qui est au fondement du système d'oppression de genre. Cette construction sociale impose une vision stéréotypée de la « féminité » et de la « masculinité », ouvrant la voie à la lesbophobie, l'homophobie et la transphobie. Elle se traduit par des injonctions normatives à l'hétérosexualité, seule sexualité légitime et acceptable dans un but de reproduction, toutes autres pratiques sexuelles étant dès lors transgressives et déviantes, mais aussi à un modèle de société centré sur la famille bourgeoise, vecteur de transmission du patrimoine et pilier du capitalisme.

Pour affirmer notre liberté de vivre notre sexualité de manière non hétérocentrée (c'est à dire sans l'associer nécessairement à un but reproductif), d'expérimenter toutes formes de sexualités, d'avoir accès à l'IVG, à la contraception, aux préventions (VIH, IST), de construire notre genre, de ne pas se laisser imposer une identité sexuée et sociale sur la base de marqueurs biologiques, de refuser que nos corps soient des instruments de notre aliénation par un système productiviste au service du capitalisme et de la reproduction du modèle de la famille hétéronormée, revendiquons une nouvelle fois que nos corps nous appartiennent !



Ces chieuses de féministes, collectif féministe contre l'ordre moral.

vendredi 17 octobre 2008

Pot d'accueil de rentrée : Jeudi 23 octobre ! !

Pour faire face à la grisaille de la rentrée,
rien de tel qu'une bonne dose de rose!!

ArrivéE de frais à Nanterre, sympathisantE,
vieille de la
vieille, curieuxSE ou militantE purE et durE...:
rejoins-nous au pot d'accueil d'Etudions Gayment
le jeudi 23 octobre à partir de 17h et jusqu'à 21h.

Tu seras accueilliE par de charmantes hôtesses
et des bières non moins charmantes.

C'est le moment de se rencontrer, de parler d'Etudions Gayment
et, qui sait, de devenir toi aussi une wonderful membre d'EG!!

On t'attend le 23 au local G 208 (bâtiment G), ramène tes potes!!

01 40 97 59 39
etudionsgayment@gmail.com


















samedi 20 septembre 2008

DU GAZON ET DES PAILLETTES (2007)


Dimanche 24 juin à partir de 14h


L’événement à ne rater sous aucun prétexte : de l’herbe, des gouines, du pik-nik, du foot, des pédales, des jeux…


Pour ses 10 ans, l’association Etudions Gayment (fac de Nanterre) organise un grand foot/pik-nik au bois de Vincennes : soyez-en !


Le pik-nik : c’est fais-le toi-même alors à vous de ramener de la bouffe et des boissons à partager pour tout le monde. Faites-nous découvrir vos spécialités culinaires (la tarte aux paillettes) ou achetez des chips (aux poils), mais pensez aux copines…


Le foot : on est pas là pour se la jouer, juste pour jouer : bonne humeur et fair-play de rigueur ! Amenez votre matos : short, baskets (évitez les gros crampons qui font mal), ballons, eau …

* Les équipes : équipes mixtes (ou pas) de 5, pas de gardienNE, on joue sur des baby buts (peut-être des baby butts aussi…), on peut avoir des remplaçantEs, faire des transferts lors du mercato, jouer avec une jupe mais pas avec les mains… Un nom d’équipe complètement folle sera demandé…

* Le tournoi : on inscrit (voire on crée) les équipes sur place jusqu’à 15h, toutes les équipes se rencontreront, il faudra gagner le plus de matches pour remporter le tournoi, le temps des matches sera décidé en fonction du nombre d’équipes inscrites.

* Et qu’est-ce qu’on gagne ? L’admiration des gouines qui tomberont en pâmoison devant vos dribbles tellement sexy.

Possibilité d’organiser un concours du plus bel amorti poitrine…


Les jeux : le foot c’est foun mais c’est pas une obligation, alors pour encore plus de visages radieux amenez de quoi jouer : matos de cirque, raquettes en tout genre, coloriages, frisbees, jeux de carte et de sociétés (le monopoly Totally spies par exemple), slogans hystériks, chorégraphies et matériels de pompom…


Pour venir : rendez-vous au métro chato de Vincennes (ligne 1) à 14h dimanche 24 juin, vous y serez accueilliEs par de charmantes hôtesses qui vous conduiront à Gouineland-sous-Bois vers 14h30, sinon suivez les flèches et les cris hystériques. N’oubliez pas que l’inscription pour le tournoi se finit à 15h donc ne soyez pas à la bourre sinon panpan cucul... Il faut environ 10 min du chato à Gouineland et on capte très mal là-bas donc le mieux c’est encore d’arriver à l’heure…

En cas de pluie, il est possible que le tournoi soit repoussé : appelez-nous pour savoir si on joue ou si on remet…


N’hésitez pas à faire tourner l’info, touTE la monde est bienvenuE : plus on est de folles plus on rigole…


Encore plus d’infos : envoie un mail à
farguldeventina@free.fr ou appelle au 06 07 53 85 14

Etudions Gayment local G 208 fac de Nanterre

Campagne contre le SIDA (23 novembre 2006- 1er décembre 2006)

25 ans d'épidémie : joyeux anniversaire sida !

25 ans de SIDA : 25 ans de trop ! Et pourtant l’épidémie ne cesse de progresser au point qu’on peut parler de pandémie : on observe une recrudescence des contaminations, le virus se transforme, la précarité des malades augmente… Nous condamnons les prises de position des institutions religieuses, les gouvernements qui se succèdent et qui ne font rien qui soit à la hauteur de la gravité de la situation et les candidatEs aux élections de 2007 qui ne parlent pas (ou si peu) du SIDA dans leur programme : Nicolas, Jean-Marie, ou Ségolène, toutes des vilaines !

25 ans d’épidémie, ça se fête, nous voulons des cadeaux :

- pour les jeunes : les contaminations sont en augmentation et toujours pas de prévention à l’école qui prennent en compte les réalités de nos sexualités : appelons une chatte une chatte ! Nous voulons des cours d’éducation sexuelle qui ne hiérarchisent pas les pratiques et les orientations sexuelles et de genre. Nous exigeons la mise à disposition de matériel de prévention dans les collèges, lycées, grandes écoles et facs. Nous voulons avoir des plaisirs protégés et libérés de toute autorité morale.

- pour les femmes : les tri-thérapies ne sont pas adaptées aux métabolismes (notamment aux taux d’hormones) des femmes car ils sont faits pour des hommes, ce qui entraîne des effets secondaires très lourds, des pathologies, comme le cancer du col de l’utérus, dont on ne connaît pas encore tous les effets à long terme. Dans les essais thérapeutiques pour tester de nouveaux traitements, les corps des femmes ne sont pas pris en compte en tant que tels. Nous voulons des études et des essais thérapeutiques qui tiennent compte de la spécificité des métabolismes des femmes.

- pour les « pays des Suds » : les politiques néo-colonialistes de la France, la volonté des grands groupes pharmaceutiques de protéger les brevets sur les médicaments, les politiques des gouvernements des pays des Suds… tout cela conduit à une situation sanitaire catastrophique en Afrique, en Asie, dans les pays de l’Est… Nous voulons que les brevets pharmaceutiques passent dans le domaine public pour que l’accès aux traitements pour touTEs soit facilité par le recours aux génériques.

- pour les étrangerEs : la conséquence de ces politiques protectionnistes et colonialistes, est la politique sécuritaire sur le territoire français : chasse aux sans-papiers qui viennent chercher dans les pays des Nords les traitements auxquels ils/elles n’ont pas accès dans leur pays, suppression de l’Aide Médicale d’Etat ce qui rend l’accès aux traitements quasiment impossible… Nous exigeons une protection sociale et médicale pour tous les sans-papiers (Couverture Maladie Universelle, Aide Médicale d’Etat).

- pour les prostituéEs : la Loi sur la Sécurité Intérieure de 2003 fragilise les putes face à l’épidémie : repousséEs à la périphérie, agresséEs et harceléEs par les flics, condamnéEs lourdement pour racolage… Nous exigeons le retrait de la LSI et la mise en place de politiques de prévention et de protection des putes et des clientEs.

- pour les transpédébigouines : les minorités sexuelles et de genre sont stigmatisées et invisibilisées, ce qui peut conduire à des comportements à risque ; la prévention et l’information sont laissées à la charge des associations. Nous exigeons des études épidémiologiques sur les Infections Sexuellement Transmissibles, et le VIH, concernant en particulier les rapports femmes/femmes et les trans. Nous exigeons des lois qui nous protègent nous, nos partenaires et nos enfants (adoption, mariage, loi contre les insultes transphobes…).

- pour touTEs : en France, en 2006, 5 millions de capotes ont été distribuées gratuitement, contre 6 millions en 2005 ; l’année 2005 « SIDA : grande cause nationale » n’a donné lieu à aucune mesure efficace ; les pouvoirs publics continuent à ne faire que deux campagnes de prévention par an… Nous exigeons une augmentation significative des budgets d’information et de prévention sur les IST et des mesures concrètes pour lutter contre la pandémie. Nous ne voulons plus fêter cet anniversaire !

Nique le SIDA = nique protégéE

Campagne féministe

Et si tu étais féministe ?

On dit souvent que le féminisme n’a plus de sens aujourd’hui, que nous aurions tout gagné, puisque l’égalité hommes/femmes est inscrite dans la loi… Le féminisme serait ringard, même pour les femmes : « je ne suis pas féministe, je suis féminine ! ».
Alors, pourquoi nous battons nous aujourd’hui à Nanterre ? Parce que toutes les avancées ont été obtenues en luttant. Parce que non seulement les avancées sont insuffisantes dans tous les domaines, mais qu’on constate aussi des régressions inquiétantes : il y a urgence à se battre !
De fait, l’oppression des femmes est le produit d’un système. Dans la société telle qu’elle est construite, la domination des femmes sert des intérêts économiques en nous assignant un rôle de reproduction et en nous maintenant par tout un arsenal idéologique (école, médias, etc.) dans la cellule familiale : notre dépendance est méthodiquement organisée. Un travail ? D’accord, mais à condition de salaires et de postes moins élevés, à condition qu’il ne soit pas source d’émancipation.

L’oppression demeure dans tous les domaines :
- En ce moment même, la violence conjugale en Europe concerne 1 femme sur 5. En France, 1 femme sur 10 : 6 femmes meurent de violence conjugale chaque mois.
- 51 % des femmes assassinées le sont par leur partenaire
- Chaque jour en France, 137 femmes sont violées, soit un viol toutes les deux heures, donc au moins 25 000 viols par an.
- Les tâches ménagères cette année sont encore effectuées à 80% par les femmes. Elles consacrent en moyenne 5h par jour aux tâches domestiques soit 35h par semaine: l’équivalent d’un deuxième travail à temps plein, non payé.
- 56% de bachelières et seulement 8% des femmes professeurs à l’Université
- Au travail, le temps partiel touchait 8% des femmes en 1980, 32,6% en 2000. Plus d’ 1 femme sur 4 à temps partiel n’a pas d’autre choix.
- On cite souvent le fait que les femmes sont payées 20% de moins que les hommes. Mais nous sommes en réalité payées 37 % de moins en moyenne si on prend en compte le fait que nous sommes plus nombreuses à travailler à temps partiel.
- Seulement 24% des postes à responsabilité sont occupés par des femmes
- L’accès au choix : l’arrêt des campagnes d’information sur la contraception, la pilule du lendemain et le sida expliquent pourquoi : en 2004 il y a encore eu 13 000 grossesses non désirées chez les femmes de moins de 18 ans dont 7 000 ont conduit à un avortement, cela explique aussi une recrudescence du sida et des IST. Nous craignons une disparition progressive des médecins habilités à pratiquer l’IVG, car c’est une spécialité dévalorisée… alors qu’elle est nécessaire à la société

A l’attaque ! Le sexisme n’est pas mort, le féminisme non plus.

Si tout ce système se maintient, c’est parce que nous acceptons une image de femme victime, passive, objet, conforme aux constructions sociales du passé. Toutes les avancées sont le résultat des luttes des femmes : droit de vote, au travail, au contrôle de sa sexualité, etc. Battons-nous pour conserver ces acquis et en gagner d’autres ! Ce travail ne peut passer que par la prise en compte de nos réalités. En effet nos vécus diffèrents selon nos sexualités, nos différences sociales, ethniques et culturelles ou encore notre ressenti individuel. De nouveaux groupes se créent, un nouveau féminisme émerge. Il intègre la diversité de nos identités et n’exclut personne : lesbiennes, hétéros, trans’, hommes, prostitué-es, etc.

Venez participer à la mise en place d’un collectif féministe permanent à l’Université pour lutter ensemble contre les sexismes.

Si nous ne nous battons pas aujourd’hui et demain, QUI LE FERA ???

Manifestation pour les droits des femmes
Jeudi 8 Mars 18h M°Père Lachaise
Départ collectif de l’université à 17h
RDV au carrefour entre les Bât E et F
Meeting-Débat
Le féminisme contre attaque
Jeudi 13 mars à 12h30
Bât C Amphi C1
Etudions Gayment, Collectif pour une UNEF Unie et Démocratique, CNT-Paris X, Sud étudiant.