samedi 20 septembre 2008

Campagne féministe

Et si tu étais féministe ?

On dit souvent que le féminisme n’a plus de sens aujourd’hui, que nous aurions tout gagné, puisque l’égalité hommes/femmes est inscrite dans la loi… Le féminisme serait ringard, même pour les femmes : « je ne suis pas féministe, je suis féminine ! ».
Alors, pourquoi nous battons nous aujourd’hui à Nanterre ? Parce que toutes les avancées ont été obtenues en luttant. Parce que non seulement les avancées sont insuffisantes dans tous les domaines, mais qu’on constate aussi des régressions inquiétantes : il y a urgence à se battre !
De fait, l’oppression des femmes est le produit d’un système. Dans la société telle qu’elle est construite, la domination des femmes sert des intérêts économiques en nous assignant un rôle de reproduction et en nous maintenant par tout un arsenal idéologique (école, médias, etc.) dans la cellule familiale : notre dépendance est méthodiquement organisée. Un travail ? D’accord, mais à condition de salaires et de postes moins élevés, à condition qu’il ne soit pas source d’émancipation.

L’oppression demeure dans tous les domaines :
- En ce moment même, la violence conjugale en Europe concerne 1 femme sur 5. En France, 1 femme sur 10 : 6 femmes meurent de violence conjugale chaque mois.
- 51 % des femmes assassinées le sont par leur partenaire
- Chaque jour en France, 137 femmes sont violées, soit un viol toutes les deux heures, donc au moins 25 000 viols par an.
- Les tâches ménagères cette année sont encore effectuées à 80% par les femmes. Elles consacrent en moyenne 5h par jour aux tâches domestiques soit 35h par semaine: l’équivalent d’un deuxième travail à temps plein, non payé.
- 56% de bachelières et seulement 8% des femmes professeurs à l’Université
- Au travail, le temps partiel touchait 8% des femmes en 1980, 32,6% en 2000. Plus d’ 1 femme sur 4 à temps partiel n’a pas d’autre choix.
- On cite souvent le fait que les femmes sont payées 20% de moins que les hommes. Mais nous sommes en réalité payées 37 % de moins en moyenne si on prend en compte le fait que nous sommes plus nombreuses à travailler à temps partiel.
- Seulement 24% des postes à responsabilité sont occupés par des femmes
- L’accès au choix : l’arrêt des campagnes d’information sur la contraception, la pilule du lendemain et le sida expliquent pourquoi : en 2004 il y a encore eu 13 000 grossesses non désirées chez les femmes de moins de 18 ans dont 7 000 ont conduit à un avortement, cela explique aussi une recrudescence du sida et des IST. Nous craignons une disparition progressive des médecins habilités à pratiquer l’IVG, car c’est une spécialité dévalorisée… alors qu’elle est nécessaire à la société

A l’attaque ! Le sexisme n’est pas mort, le féminisme non plus.

Si tout ce système se maintient, c’est parce que nous acceptons une image de femme victime, passive, objet, conforme aux constructions sociales du passé. Toutes les avancées sont le résultat des luttes des femmes : droit de vote, au travail, au contrôle de sa sexualité, etc. Battons-nous pour conserver ces acquis et en gagner d’autres ! Ce travail ne peut passer que par la prise en compte de nos réalités. En effet nos vécus diffèrents selon nos sexualités, nos différences sociales, ethniques et culturelles ou encore notre ressenti individuel. De nouveaux groupes se créent, un nouveau féminisme émerge. Il intègre la diversité de nos identités et n’exclut personne : lesbiennes, hétéros, trans’, hommes, prostitué-es, etc.

Venez participer à la mise en place d’un collectif féministe permanent à l’Université pour lutter ensemble contre les sexismes.

Si nous ne nous battons pas aujourd’hui et demain, QUI LE FERA ???

Manifestation pour les droits des femmes
Jeudi 8 Mars 18h M°Père Lachaise
Départ collectif de l’université à 17h
RDV au carrefour entre les Bât E et F
Meeting-Débat
Le féminisme contre attaque
Jeudi 13 mars à 12h30
Bât C Amphi C1
Etudions Gayment, Collectif pour une UNEF Unie et Démocratique, CNT-Paris X, Sud étudiant.

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