mardi 17 octobre 2006

Existrans 2006

Existrans’ 2006 : La Marche des Trans’ et de celles et ceux qui les soutiennent

Le samedi 7 octobre Etudions Gayment a participé à la l'Existrans, une marche revendicative pour les droits des trans.
Voici notre tract, qui a été signé par différentes oragnisations de la fac :







L’hétérosexisme nous rend folles !

Je suis néE, on a décidé de faire de moi un garçon parce que j’avais un zizi. A l’école, dans les dessins animés, dans ma famille on m’a appris que je devais avoir les cheveux courts, que je ne devais pas pleurer mais me battre, bricoler et être toujours fort. On m’a aussi appris que je devais avoir des amis « du même sexe que moi » et trouver une amoureuse.

Je suis néE, on a décidé de faire de moi une fille parce que j’avais une zézette. A l’école, dans les dessins animés, dans ma famille on m’a appris que je devais avoir les cheveux longs, que je ne devais pas me battre mais pleurer, cuisiner et être coquette et faible. On m’a aussi appris que je devais avoir des amies « du même sexe que moi » et trouver un amoureux.

Je fais parti du 0,05 % d’enfants qui naissent avec un zizi et une zézette ou ni l’un ni l’autre. Je suis intersexe (hermaphrodite) je fais parti des 10 à 20% des enfants qui ne sont ni garçons ni filles mais on a décidé de faire de moi un garçon ou une fille en m’opérant sans me demander ce que je voulais devenir. On m’a mutilé, retirer mes organes du plaisir puis on a voulu m’apprendre mon rôle.

En effet, l’Ecole, la Famille et les Medias nous assignent un genre et nous enferment dans un rôle social pour assurer la perpétuation du système familial, le travail gratuit des femmes (taches ménagères, etc.) et la reproduction des classes sociales : l’hétérosexisme est un système politique qui contrôle nos corps et ça, ça nous rend complètement hystériques !!

Nique ton genre !

Les trans’ ne se reconnaissent pas dans le genre que la société hétérosexiste leur a assignéE ; ils/elles préfèrent changer pour se réapproprier ce qu’ils/elles ont envie d’être, autant socialement que corporellement. A ce titre, ils/elles perturbent le système hétérosexiste et donc subissent une pression folle dans toutes les sphères de la société. Un exemple simple : les papiers d’identité : quel est l’intérêt de noter le sexe sur les papiers d’identité ? Pourquoi ne pas mettre la couleur de peau tant qu’on y est ?

Les trans’ sont toujours considéréEs comme des malades mentaux par l’Organisation Mondiale de la Santé. Une horde de psy transphobes au service de l’Etat décident de leur sort par le biais d’un protocole mis en place pour pouvoir changer officiellement de sexe. Pour cela, il faut jouer le jeu des psy et devenir « unE vraiE homme/femme » à leurs yeux, hétérosexuelLE, c'est-à-dire sortir d’un modèle normatif pour entrer dans un autre. Il faut ensuite se faire opérer par les quelques équipes françaises autorisées à le faire et qui sont de vrais bouchers. Enfin, après avoir subi plusieurs contrôles, dont certains s’apparentent à des viols, le changement de papiers devient envisageable.
Cette transphobie d’Etat légitime les violences faites aux trans : insultes, coups, meurtres, humiliations, invisibilisation…

ASSEZ DE CETTE SOCIETE HETEROSEXISTE !

ASSEZ DE TRANSPHOBIE !

NOUS REVENDIQUONS LA LIBERTE POUR TOUS DE DISPOSER DE NOS CORPS COMME NOUS L’ENTENDONS !


Nous réclamons :

• La dépsychiatrisation des trans’, comme ont été dépsychiatrisés les homosexuelLEs en 1991.
• La disparition de la mention « sexe » sur les papiers d’identité
• Le droit à l’autodétermination de genre et le remboursement par la Sécurité Sociale des opérations et traitements hormonaux.
• L’arret immediat des mutilations d’Inter-sexes à leur naissance

Rendez vous samedi 7 octobre, à 14h

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